Me, Myself and I ...
2 janv. 2017
Photos
https://www.flickr.com/photos/129604839@N02/
27 mai 2014
Recueil de photos personnelles
C'est ici : http://www.viewbug.com/member/ericvesier#/ericvesier/photos sur le site Viewbug qui permet d'échanger ses points de vues ...
25 avr. 2013
7 avr. 2013
Nightcall...
Envoutant, comme en conduisant un bolide le long d'une route californienne...
Nightcall - Kavinsky feat Lovefoxxx (Drive... par terence_malim
5 sept. 2012
10 févr. 2012
La tête au carré par Mathieu Vidard
8 févr. 2012
Crazy Heart
Pas obligé d’apprécier la musique country pour aimer ce film; l'interprétation de Jeff Bridges y est pour quelque chose - d'ailleurs son Oscar du Meilleur acteur 2010 le prouve.
Excellent acteur à revoir dans Le Canardeur (aux cotées de Clint Eastwood); Contre Toute Attente ; Starman (John Carpenter); Le Roi Pêcheur (avec Robin Williams); The Big Lebowski; Iron Man; True Grit.
4 juin 2011
24 févr. 2011
Cinéma : True Grit (E & J Coen)
Il faut dire que pendant tout le film, on se retrouve dans l'Ouest, le vrai, enfin celui que j'ai toujours imaginé quand j'étais gosse.
Jeff Bridges en Marshall alcoolique, jurant et bedonnant, face à Matt Damon en ranger du Texas, imbu de sa personne, aux prises avec une gamine de 14 ans qui les mènera aux méchants - vraiment méchants - pour assouvir sa vengeance.
Par rapport aux autres films des frères Coen, on est en plein classicisme western, assez peu dans l'ironie (peut être quand même Matt Damon, dont l'interprétation de ce personnage ridicule et prétentieux est parfaite et tellement décalée par rapport aux héros traditionnels).
Il n'en fallait pas plus pour faire de ce film un excellent moment de plaisir cinéma. Voilà, c'est dit : courez vite le voir.
19 févr. 2011
"Tu verras" de Nicolas Fargues (2010)
Cette fois ci, avec "Tu verras", c'est le thème des relations père-fils qui m'a attiré.
D'emblée plongé dans un quotidien ordinaire (le livre commence par : "La chanson s'appelle peut-être Nobody wanna see us together"), j'ai suivi les réflexions parfois crues de ce père face à la disparition de son jeune garçon, la révélation de ses doutes sur l'éducation qu'il lui a donnée - reflet de celle qu'il a reçue -, sa lucidité face à sa personnalité aussi. Derrière cela, en toile de fond, (comme dans les 2 autres romans), il y a ce regard acerbe sur notre monde, ses modes, ses errances et excès.
Mais le plus touchant pour moi est, sans aucun doute, la justesse du regard qu'il porte sur son rôle de père et la lucidité dont il fait preuve sur sa propre personne.
C'est l'absence qui lui fait entrevoir l'importance de son fils, s'apercevant qu'il ne l'a pas suffisamment aimé jusque là, que leur relation même si elle était forte, n'était peut-être que superficielle.
Au final, il ne s'agit pas d'un roman exceptionnel, mais suffisamment court pour ne pas être ennuyeux, au style incisif dans lequel j'ai trouvé un certain nombre de remarques qui m'ont rapproché du personnage.
Morceau choisi : " Au lieu de tout cela, donc, à toujours chercher à faire plaisir à tout le monde, j'ai fini au bout du compte, par ne donner satisfaction à personne. Puisqu'on sait bien que, exactement comme une femme à son homme, tout ce qu'un enfant demande à son père pour se préparer à son tour à regarder la vie bien en face, c'est d'assumer ses choix."
Pour terminer, l'auteur s'explique :
The Man In The Long Black Coat
13 févr. 2011
Film : les chemins de la liberté ( Peter Weir )
1940, un goulag en Sibérie. Des prisonniers que tout sépare, s'échappent et vont apprendre à se connaitre un peu plus au cours d'un périple de 6500 km vers le Tibet. Au long de ces chemins, les valeurs de bonté et de solidarité vont se développer permettant à certains d'entre eux, pas tous, d'arriver à leur but ultime.
On n'est pourtant pas dans une grand film romanesque avec des bons sentiments, Weir ayant réussi à ne jamais tomber dans le pathétique. Cela tient peut-être à l'humanité avec laquelle il a filmé ses personnages, perdus dans une nature hostile et magnifique : tous les personnages ont la même importance aux yeux du réalisateur, il s'en dégage une force et une générosité qui gomment certaines imperfections du film.
11 févr. 2011
Film : Au Delà (2011)
C'est chose faite et j'ai globalement apprécié.
Sur un tel sujet, (au delà de la mort) on pouvait craindre de la mièvrerie, mais à aucun moment, le film ne tombe dans le mélo et la sensiblerie.
Pourtant, 'Au-delà' n'est pas exempt de faiblesses, comme la manière dont les 3 protagonistes vont se croiser et surtout, le final tellement convenu.
Ce que j'en retiens, c'est la maitrise du réalisateur pour passer du spectaculaire (la scène d'ouverture) aux moments plus intimes d'une grande justesse, le jeu impeccable de Matt Damon, la réflexion (l'espoir ?) sur la mort et surtout le fait qu'il n'oriente pas le spectateur vers une thèse invérifiable mais le laisse plutôt méditer.
Je citerai Télérama dont la critique résume bien ma perception du film :
On ne s'ennuie pas, on se laisse transporter. Moralité : pour du Eastwood, cela ressemble à une parenthèse (...), une flânerie aux trois coins du monde ; comparée au tout-venant, ça mérite le détour.
30 janv. 2011
Debout sur le zinc : la déclaration
DEBOUT SUR LE ZINC : La déclaration
envoyé par SsamH. - Clip, interview et concert.
8 janv. 2011
Film : Paris (2008) - Cédric Klapish
Ce film, je veux le revoir.......... pour l'interprétation, les sentiments abordés, le regard d'un homme malade... et pourtant, il n'y a pas d'histoire au sens propre du terme, 'juste' la vie quotidienne de parisiens & parisiennes qui se croisent. Vite, vite le DVD !!
La classe
Et moi, il 'faut que je m'entraine !
26 déc. 2010
Spectacle
16 déc. 2010
Film : Charade (1963)
"- Donc, vous pensez que je suis l'assassin? Qu'est-ce que je dois faire pour vous convaincre que je ne le suis pas, peut-être la prochaine victime?
- Certes, ça pourrait être un bon début. "
Il y a évidemment l'histoire qui fait de ce film, à la fois un film à suspens et une comédie avec histoire d'amour, mais il y a aussi la mise en scène où certaines séquences font franchement penser à Hitchcock.
Le film est dominé par les deux vedettes : elle, terriblement craquante, à la fois amusante et fragile, capable de jouer les espionnes et très amoureuse d'un des séducteurs le plus classe du cinéma - tous les deux en font beaucoup - mais le jeu n'est jamais pesant tant on est dans une vraie comédie.
De plus, pour l'époque, je trouve la morale du scénario assez subversif (la jeune femme qui drague 'carrément' le 'mâle') drapée d'une classe et d'une élégance rare.
Le must : (re)voir le film en VO (sous titrée) comme je l'ai fait hier soir afin de profiter des voix et de l'accent franchouillard de Jacques Marin qui campe un commissaire de police.
A noter le formidable générique de Maurice Binder qui donne le ton.
Bref à voir et revoir
7 déc. 2010
Le chapisme, alternative à la révolution ?
'Le Manifeste Chap'. [cliquer ici]
Chapisme ?
L'éditeur et journaliste Olivier Frébourg l'a défini dans l'émission, je le cite :
"Le mouvement "chap" (littéralement "le gars") est un mouvement anarcho-dandy créé en 2000 en Grande-Bretagne et qui prône une révolution par le tweed...
Il défend la joie de vivre, l'humour, l'élégance, les bonnes manières pour conjurer l'esprit de sérieux et l'horreur économique de notre monde actuel. À la fois surréaliste et situationniste, descendant des Monty Python et des Marx Brothers, les Chaps publient chaque trimestre un magazine et disposent d'un Manifeste qui est un traité de la vie extravagante.... Rétifs au salariat et à la dictature financière, ils sont les défenseurs d'une révolution ironique." (extraits de la présentation du livre sur le site des Equateurs * )
Convivialité et ouverture aux autres, hors de l'esprit de classe, semblent être les maitres mots de ces zazous britanniques.
Ainsi, dans cet esprit, et de manière totalement élégante, peuvent ils couper votre fil de baladeur MP3, afin de vous libérer de cette perte de contact aux autres. Gare !
Le communisme ayant échoué et le terrorisme n'étant pas une solution, peut-être le mouvement Chap est-il une nouvelle révolution anti-capitaliste.
17 nov. 2010
Film : Zodiac
Distribution : Jake Gyllenhaal ( Robert Graysmith, dessinateur au San Francisco Chronicle); Mark Ruffalo : (inspecteur Dave Toschi); Robert Downey Jr. ( Paul Avery, journaliste au San Fransisco Chronicle); Anthony Edwards : (inspecteur William Armstrong, l'adjoint de Dave Toschi)....
Pendant plus de 2h30, on suit une enquête qui s'étale sur plus de 30 ans : la poursuite d'un tueur en série en Californie à partir de 1968 (et même 2 ans plus tôt comme on le découvre dans le film).
Plutôt qu'une enquête totalement linéaire, le réalisateur nous permet de suivre la vie de plusieurs protagonistes de l'affaire, vie centrée sur leurs recherches pour appréhender le meurtrier, ainsi que ses conséquences sur leur vie privée et professionnelle.
J'avais totalement laissé passer ce film; même s'il eu droit à de très bonnes critiques. Ce retard est maintenant 'réparé' et j'ai beaucoup apprécié la manière dont Fincher a traité l'histoire : de très beaux plans, sans maniérisme, qui nous plongent directement dans le cœur de l'enquête, passant du dessinateur pointilleux, féru de casses têtes, au flic plongé dans cette recherche en passant par le journaliste blasé - Robert Downey Jr.- qui lâchera l'affaire pour plonger dans son auto-destruction, peut-être liée à la présence du tueur autour de lui (brillante interprétation pour l'acteur d' Iron Man).
Le film débute par le premier meurtre, sans appesantir sur le tueur, puis on suit les différents personnages et l'action se recentre progressivement sur le personnage qui trouvera au final l'identité du tueur.
La description du sentiment obsessionnel des trois principaux interprètes et leur désoeuvrement face à leurs échecs sont très bien rendues.
La beauté des images et le scénario béton font de ce Zodiac un film à voir et à revoir, ne seraient ce que pour apprécier la qualité de la la mise en scène.
8 nov. 2010
Steve Hackett : To Watch The Storms (2003)
Témoin cet album de (17 titres sur une édition spéciale, que j'ai la chance de posséder !) alternant tous les genres : le 1er " Strutton Ground" ouvre une jolie ballade très agréable; puis "Circus of Becoming" me fait penser à des titres décalés de précédents albums, et on se laisse accrocher, comme dans son 2ème album solo en 1978 ('Please Don't Touch'). Le 3ème titre 'The Devil Is An Englishman' fait penser à du Peter Gabriel (premiers disques solo), ainsi que "Frozen Statues". "Mechanical Bride", et le suivant "Wind, Sand and Stars" sont dans un registre plus jazz rock, alors que " Brand New" introduit une guitare classique que l'on retrouve dans "Rebecca" , ainsi que sur "The Moon Under Water" et "If You Only Knew". Suivent "Marijuana, Assassin Of Youth : tableau musical, synthése de plusieurs genres où l'on retrouve le thème de Batman (version série TV) et "Come Away " valse ou mazurka surprenante qui me fait penser aux Beatles de Sergent Pepper's.
" The Silk Road", avec des mélodies et des percussions orientales, du pur blues pour "Fire Island" et une sorte d'hommage à King Crimson dans "Serpentine Song" (genre «I Talk To The Wind»), tous ces titres nous guident dans un voyage musical à travers les genres explorés par Hackett.
Titres :
1. Strutton Ground (3:03) - 2. Circus Of Becoming (3:47) - 3. The Devil Is An Englishman (4:26) - 4. Frozen Statues (2:57) - 5. Mechanical Bride (6:38) - 6. Wind, Sand And Stars (5:06) - 7. Brand New (4:39) - 8. This World (5:17) - 9. Rebecca (4:18) - 10. The Silk Road (5:23) - 11. Pollution B (3:11) - 12. Fire Island (2:12) - 13. Marijuana, Assassin Of Youth (6:50) - 14. Come Away (0:57) - 15. The Moon Under Water (5:22) - 16. Serpentine Song (5:48) - 17. If You Only Knew (6:25)
6 nov. 2010
Film : Greenzone (2010)
Des moyens certes, mais au service d'un réalisateur qui construit son film comme un thriller nerveux, bourré d'action et qui permet d'aborder de front les arrière-pensées de l'administration Bush.
Matt Damon, dont la progression dans son enquête n'est pas sans rappeler celle de Di Caprio dans 'Mensonge d'Etat' (Ridley Scott - 2008), est très convaincant en petit soldat naïf qui comprendra progressivement que cette guerre a été montée sur des impostures.
Il est curieux de constater que les américains puissent produire des films de cette qualité sur leur histoire récente (2003), alors que dans le même temps, en France, des films sur la guerre d'Algérie ou ses conséquences (voir 'Hors la Loi) posent encore des problèmes de conscience.
Film : Blood Diamond (2006)
Pour ce film d'Edward Zwick ( Glory) les 2 acteurs ont reçu :
l'Oscar 2007 du meilleur acteur (Leonardo DiCaprio) et meilleur acteur dans un second rôle (Djimon Hounsou) .
4 nov. 2010
Film : La vie des autres
L'interprétation ? oui, évidemment - La réalisation ? sûrement - L'histoire ? bien sûr.
Et pourtant, comment s'opère la magie ? Personnellement, je ne sais pas. Une alchimie qui fait Un Grand Film, peut-être un peu noyé, après son succès, et qu'il convient à tous les égards, de ne surtout pas oublier.
Lien sur AlloCiné (ici)
2 nov. 2010
Roman : Parle leur de batailles, de rois et d'éléphants
Les aventures stambouliotes (j'ai appris ce mot bosphorien) de Michel-Ange sont le prétexte à faire ressentir tout ce monde oriental grâce à de riches descriptions : les fêtes, le caravansérail, les danses androgynes...
C'est avec un réel plaisir que l'on accompagne l'artiste dans son trouble face à ces beautés entrevues, puis approchées.
Des chapitres poétiques, livrés par une danseuse, tels des récits des mille et une nuits, ponctuent ce court mais intense roman pour faire contrepoint aux détails d’Histoire de l’art (on voit ou entrevoit quelles ont été ses sources d'inspiration pour telle et telle œuvre), ce qui fait de ce livre à la fois un récit historique et une fiction
La personnalité de Michel-Ange, hésitant dans ses choix : pape/sultan ; chrétien/musulman ; guerre/poésie ; orient/occident ; homosexualité/hétérosexualité nous apparaît, dans sa complexe humanité.
Une histoire de détails, de poésie, d'oppositions, écrite d'une plume à la fois forte et légère qui donne envie de remonter le temps.
11 oct. 2010
Film : L. A. Confidential
Scénario : Curtis Hanson et Brian Helgeland, d’après le roman de James Ellroy
Avec Guy Pearce, Russell Crowe, Kevin Spacey, Kim Basinger, James Cromwell, Danny DeVito
Sorti en 1997, je n'avais pas encore vu ce polar. Merci au DVD pour m'avoir permis de rattraper ce retard! Une lecture à plusieurs niveaux, d'excellents acteurs pour nous guider dans les méandres d'un scénario complexe, voilà de quoi réjouir les amateurs de polars. L'histoire de 3 policiers dans le L.A. des années 50 (on a réellement l'impression d'y être), en pleine mutation, comme nous le montre l'introduction, et que tout oppose, chacun face à ses aspirations et ses démons. Une femme fatale, des policiers corrompus, des politiciens véreux, on a déjà vu cela au cinéma. Mais, dans ce film (adaptation du roman éponyme de James Ellroy), plus que dans tout autre, tout est affaire d'apparences, aussi bien la ville du rêve, gangrenée de l'intérieur, que les personnages dont les masques tombent au fur et à mesure de l'histoire. De Bud White, tout en poings (Russell Crowe, extraordinaire tant il parvient à intérioriser sa rage) à Jack Vincennes, (Kevin Spacey) inspecteur cynique - type Robert Mitchum - en passant par Ed Exley (formidable Guy Pearce) qui, derrière l'arrivisme évident révèle un personnage en quête de justice, chaque personnage nous montre tour à tour sa personnalité complexe. Kim Basinger, parfaite en femme fatale et fragile, telle une icône de starlettes fabriquées d'Hollywood, à la fois charme et poison.
Une excellente adaptation de plus de 2 heures, dont il convient de ne laisser passer aucun instant.
29 sept. 2010
Sylvain Tesson (II)
Lien de la page d'origine 24/09/2010
«J'ai vécu six mois en ermite au bord du lac Baïkal»
Journal de bord :
Je me suis installé pendant six mois dans une cabane au sud de la Sibérie, sur les bords du Baïkal. Le temps pressait. Avant 40 ans, je m'étais juré de faire l'expérience du silence, de la solitude, du froid. Demain, dans un monde de 9 milliards d'humains, ces trois états se négocieront plus cher que l'or. J'étais à l'étroit dans la nature de France. Le jour où j'ai lu dans une brochure ministérielle qu'on appelait les coureurs des bois des « usagers d'espaces arborés», j'ai su qu'il était temps de gagner la taïga. Une fuite, la vie dans les bois? La fuite est le nom que les gens ensablés dans les fondrières de l'habitude donnent à l'élan vital. Un jeu? Comment appeler autrement la mise en scène d'une réclusion volontaire devant le plus beau lac du monde? Une urgence? Assurément ! Je rêvais d'une existence resserrée autour de quelques besoins vitaux. Il est si difficile de vivre la simplicité.
Ma cabane fut construite par des géologues soviétiques dans les années brejnéviennes. C'est un cube de rondins, de trois mètres sur trois, chauffé par un poêle en fonte. L'isba s'élève sur un cap de la rive ouest du lac Baïkal, dans la réserve naturelle de la Lena, à quatre jours de marche du premier village et à des centaines de kilomètres d'une piste. Elle s'appuie sur des versants granitiques hauts de 2 000 mètres. Un boqueteau de cèdres la protège des rafales. Les arbres donnent leur nom au lieu-dit Les-Cèdres-du-Nord. Devant la carte, j'ai pensé que « Cèdres-du-Nord » sonnait comme un nom de résidence de personnes âgées. Après tout, il s'agit bien de cela : j'entre en retraite.
On n'accède chez moi que par l'air ou l'eau. J'arrive un soir de février après deux jours de voyage en camion sur la glace. Quatre mois par an, les eaux du lac Baïkal sont gelées. La solidité du manteau, épais d'un mètre, autorise la circulation. Les Russes y font rouler des camions, des trains. Parfois, la glace craque; un véhicule et son passager sombrent dans les eaux silencieuses. Y a-t-il plus beau tombeau qu'une faille de 25 millions d'années?
Pour le naufragé jeté sur un rivage, rien n'est poignant comme le spectacle d'une voile disparaissant dans le lointain. Mes amis d'Irkoutsk me déposent sur la berge et s'en retournent à la ville, 500 kilomètres au sud. Je regarde le camion se fondre à l'horizon. 33 °C en dessous de zéro. La neige, le froid, les craquements de la glace. Une rafale soulève le grésil. Six mois à vivre ici. Je vais enfin savoir si j'ai une vie intérieure.
Quatre caisses remplies de matériel, de pâtes et de Tabasco sont rangées sous l'auvent. Le piment mexicain permet d'avaler n'importe quoi en ayant l'impression de manger quelque chose. A Irkoutsk, ma liste de courses ressemblait à un inventaire d'orpailleur du Klondike: cannes à pêche, lampes à huile et raquettes à neige. J'ai aussi acheté une icône de saint Séraphim de Sarov, l'ermite du XIXe siècle qui se retira dans les bois et apprivoisa les ours. Pour vivre, il faut des livres, de quoi pêcher, quelques bouteilles et beaucoup de tabac. Ce n'est pas fumer qui tue, c'est ne pas vivre comme on l'entend.
Premier geste sur le seuil de l'isba: je jette six bouteilles de vodka dans la poudreuse. A la fonte des neiges, quatre mois plus tard, je les retrouverai. Ce sera le cadeau de l'hiver au printemps. J'ai toujours préféré la météorologie à la politique : les saisons glissent. Il n'y a que l'homme pour s'accrocher à son fauteuil.
Recette du bonheur: une fenêtre sur le Baïkal, une table devant la fenêtre. Je vais passer six mois à la mode russe : assis devant le thé, le regard à travers le carreau, la main sur la joue dans la position du Dr Gachet peint par Van Gogh. Je suis venu ici me réconcilier avec le temps. Je veux lui demander de m'apporter ce que les immensités ne me procurent plus: la paix. Je veux regarder passer les jours par le vasistas de ma solitude.
Se chauffer avec le bois fendu, s'abreuver de l'eau puisée, se nourrir du poisson pêché : l'ermite ne délègue pas aux machines le soin de satisfaire ses besoins.
Au-dessus du châlit, je cloue une planche de pin et y range les livres de la quatrième caisse. J'ai emporté Michel Tournier pour les songeries, Grey Owl pour l'exemple, Mishima pour les froids d'acier. J'ai trois comédies de Shakespeare et les Odes de Segalen, Marc Aurèle, Jünger, Jankélévitch et des polars de la « Série Noire» parce que, tout de même, il faut souffler. De la poésie chinoise pour les insomnies, Déon pour la mélancolie, Lawrence pour la sensualité. Les Mémoires de Casanova, aussi, parce qu'il ne faut jamais voyager avec des lectures évoquant le pays où l'on séjourne. Par exemple, à Venise, lire Lermontov. Enfin, un tome de Schopenhauer, mais je ne m'étais pas représenté que je n'aurais pas la volonté de l'ouvrir. Les mille pages du Monde finissent en socle à bougeoir.
Chaque jour passe, se dresse à l'aube, offert en page blanche. Vivre en cabane, c'est l'expérience du vide: nul regard pour vous juger, nulle compagnie pour vous inspirer, pas de garde-fou. La liberté, ce vertige. Dans les cabanes, certains solitaires finissent en clochards, ivres morts sur un lit de mégots et de boîtes de conserve. L'impératif pour vaincre l'angoisse, c'est de s'imposer un rythme. Le matin, je lis, j'écris, je fume, apprends de la poésie, je dessine et joue de la flûte.
Puis ce sont de longues heures consacrées à la vie domestique: il faut couper le bois, entretenir le trou à eau, déblayer la neige, installer les panneaux solaires, préparer les lignes de pêche, réparer les avanies de l'hiver, griller le poisson. Agir réchauffe. Je m'habitue à la vie par moins 30 °C. Je ne chasse pas. Je trouve d'une impolitesse inouïe de dézinguer le peuple des forêts où l'on séjourne en invité. Aime-t-on que l'étranger vous agresse? En outre, cela ne blesse point ma virilité que des êtres plus beaux, plus nobles et mieux découplés que moi vaquent en liberté dans les sous-bois immenses. L'après-midi, j'explore mon domaine, cours les bois, repérant les traces de cerfs, de loups, de lynx et de visons.
Un rythme immuable scande mes journées. Ecriture le matin, puis course dans les montagnes, les criques et les forêts qui environnent mon abri.
Souvent, je grimpe dans la montagne. Le Baïkal se révèle, au-dessus de la ligne des arbres. Ce lac est un pays. Baies et caps sinuent sur l'ivoire des glaces. A 80 kilomètres vers l'est, les sommets de la Bouriatie annoncent les steppes mongoles. Moi qui sautais sur chaque seconde de la vie pour lui tordre le cou et en extraire le suc, j'apprends à fixer le ciel pendant des heures, assis près d'un feu de bois, méditant sur des questions cruciales: y a-t-il des pays en forme de nuage?
Parfois une tempête balaie la neige. La glace du lac se découvre vive, pure, veinée de nervures turquoise. On croirait ces photographies d'écheveaux neuronaux sorties des microscopes. Lorsque je patine sur le miroir gelé, un kaléidoscope psychédélique défile sous mes lames: je glisse sur un songe, profond de mille mètres.
Parfois une mésange vient toquer au carreau. Les mésanges n'ont pas le snobisme de ces oiseaux qui passent l'hiver en Egypte. Elles tiennent bon et gardent la forêt dans le gel. Je leur parle. Je converse aussi avec les arbres, les lichens et moi-même. Parler seul est le plaisir de l'ermite. Lorsqu'il revient en société, il ne supporte pas d'être interrompu. Je préfère la nef des houppiers aux ogives des églises. Dans la vie, il faut choisir sa voûte. J'aimerais bien croire aux dieux antiques, m'adresser aux nymphettes, espérer les ondines. Hélas, la lucidité m'a asséché le cœur: je ne peux que jouer à vénérer les fées. Avoir la foi, souvent, c'est faire semblant.
La solitude ne me pèse pas. Elle est fertile: quand on n'a personne à qui exposer ses pensées, la feuille de papier est un confident précieux et, de surcroît, jamais las. Le carnet de notes prend la valeur d'un compagnon poli. La solitude impose des devoirs. Seul, il faut s'efforcer à la vertu pour ne pas se faire honte. Le défi de six mois d'ermitage, c'est de savoir si l'on réussira à se supporter. En cas de dégoût de soi, nulle épaule où s'appuyer, nul visage pour se lustrer les yeux : Robinson finit dans la soue lorsqu'il doute de lui. L'inspecteur forestier Chabourov, qui m'a déposé sur cette grève le premier jour, le savait. Il m'a glissé, énigmatique, en se touchant la tempe: « Ici, c'est un magnifique endroit pour se suicider. »
Tous les 20 ou 30 kilomètres, un poste de garde abrite un inspecteur de la forêt. Mes voisins viennent me rendre visite à l'improviste. Ils s'appellent tous Vladimir. Ce sont des Russes des forêts : ils aiment Poutine, regrettent Brejnev et entretiennent à l'endroit de l'Occident la méfiance du paysan pour le petit-bourgeois. Ils refuseraient pour toute la fortune de l'oligarque Abramovich de retourner en ville. Comment supporteraient-ils l'entassement, eux qui ouvrent leur porte, chaque matin, sur une plaine liquide où cinglent les oies sauvages ? Ils tiennent leur domaine comme des seigneurs féodaux, fusil à l'épaule, loin de la loi moscovite. La liberté : fille naturelle de la vie dans les bois.
Parfois un pêcheur s'arrête chez moi. Rituel: je débouche la vodka, et l'on vide trois verres. Le premier à la rencontre, l'autre au Baïkal, le troisième à l'amour. On verse une goutte sur le plancher pour les dieux domestiques. Mes visiteurs m'annoncent les nouvelles du monde : les marées noires, les émeutes de banlieue, les crises financières et les attentats. Les nouvelles ont été inventées pour convaincre les ermites de demeurer dans leur retraite.
Février passe, glacial; mars, lentement, et avril, ouaté. L'hiver russe est pareil à un palais de glace: lumineux et stérile. Un jour, quelque chose change à la surface. La glace se gorge d'eau, signe de débâcle proche. Le 22 mai, les forces du printemps mènent l'assaut, ruinant les efforts de l'hiver pour ordonnancer le monde. Un orage secoue le manteau de glace, les blocs explosent, libèrent des pans d'eau qui submergent les éclats du vitrail. Un arc-en-ciel relie les rives que les premières escadres de canards gagnent à tire-d'aile. L'hiver a vécu, le lac s'ouvre, la forêt s'anime. Les ours réveillés rôdent sur les berges, les larves transpercent l'humus, rhododendrons et azalées fleurissent, les fourmis ruissellent sur les flancs de leurs cités d'aiguilles. Les bêtes savent que la douceur ne durera pas et qu'il faut se reproduire dans l'urgence. La nature, contrairement à l'homme, ne pense pas qu'elle a tout son temps.
C'est alors qu'un inspecteur de la réserve me fait cadeau d'Aïka et Bêk, deux chiens sibériens âgés de quatre mois. Jusqu'alors, je me méfiais des chiens et citais Cocteau : « J'aime les chats parce qu'il n'y a pas de chats policiers. » Mes deux compagnons aboient quand l'ours arrive. Par deux fois, nous tombons nez à nez avec de beaux spécimens d'Ursus arctos, maraudant sur les grèves. L'ours sait que l'homme est un loup pour l'ours et, à chaque fois, les fauves disparaissent dans les saules nains après quelques secondes de face-à-face. Pour vivre heureux, passer son chemin.
La nuit, je trouve la paix dans les bois. A l'aube, je tire la vie du lac. Le secret du bonheur : une canne à pêche pour n'avoir pas faim, deux chiens pour n'être pas seul. (Thomas Goisque/Le Figaro Magazine)
La nuit, je trouve la paix dans les bois. A l'aube, je tire la vie du lac. Le secret du bonheur : une canne à pêche pour n'avoir pas faim, deux chiens pour n'être pas seul. (Thomas Goisque/Le Figaro Magazine)
Mes chiens s'attachent à mes pas. Ensemble, pendant trois mois, nous battons la forêt, courons sur les sommets, vivons en trolls norvégiens: campant sur le lichen des plateaux toundraïques, nous réchauffant au feu des bivouacs, déjeunant des poissons que je tire à la ligne. A la fin, nous dormons tous les trois enlacés. Je ne raillerai plus jamais les vieilles dames gâtifiant devant leur caniche sur les trottoirs des sous-préfectures de France.
Quand les derniers glaçons ont libéré les eaux, je glisse en kayak sur le lac. La taïga vert de bronze passe, austère. L'armée des pins défile, baïonnette au canon. Le silence se déchire du cri d'un corbeau. Un phoque d'eau douce lève la tête hors de l'eau et considère l'embarcation qui fend la soie. Le brouillard s'accroche aux mélèzes : le lac se juche sur la grève. Les talus sablonneux marbrent les rives de plaques d'or. Les cascades ruissellent sur les falaises : libérées, elles viennent prendre les eaux. Un orage de juillet déchire le ciel en charpie. Quand les nuages coiffent les crêtes, il faut regagner la rive car, ici, la tempête s'abat en dix minutes. Chacun de mes voisins a perdu un ami, un fils, un frère, avalés par les vagues.
Le génie de ces lieux se confirme au fur et à mesure que mes yeux en connaissent chaque repli. Vieux principe de sédentaire: on ne se lasse pas de la splendeur devant laquelle on vit. La lumière est là pour nuancer les visages de la beauté. Celle-ci se cultive, se fouille. Seuls les voyageurs pressés l'ignorent. Finalement, avec la vodka, l'ours et les tempêtes, le syndrome de Stendhal est le seul danger qui menace l'ermite.
Un jour, je dois rentrer, quitter mes bêtes, fermer la porte, charger mes caisses dans le bateau qui m'attend. Je ne savais pas que la fourrure des chiens absorbait si bien les larmes. Je quitte ma cabane où j'ai réussi à faire la paix avec le temps en privilégiant l'immobilité du stylite à la fièvre du vagabond, la vérité de l'instant aux impostures de l'espoir. J'aurais dû me rendre compte plus tôt que les statues ont l'air apaisées.
Si cela se trouve, nous finirons de plus en plus nombreux en cabane. A mesure que le monde se confirmera invivable - trop bruyant, trop peuplé, trop confus et trop chaud -, certains d'entre nous gagneront les bois. La forêt deviendra le recours des exilés de leur époque. De petites communautés se replieront sous les futaies, défricheront des clairières, s'y créeront une vie joyeuse, protégée du fracas moderne, hors de portée des tentacules urbains. Dans l'Histoire, à chaque fois que le monde s'est embrasé, les bois ont tendu le refuge de leurs nefs. Le tonnerre de la technique, les tremblements de la guerre roulent jusqu'à l'orée des frondaisons mais n'y pénètrent pas. L'autorité des villes s'arrête, elle aussi, aux lisières. Et les forêts, rompues à l'éternel retour des printemps, ne s'étonnent jamais que des âmes mélancoliques viennent chercher refuge sous leurs voûtes.
La consolation des forêts: savoir qu'une cabane vous attend quelque part, où quelque chose est possible.
Sylvain Tesson (I)
Géographe, journaliste, voyageur, Sylvain Tesson parcours le monde à pieds, à cheval ou en vélo. Son Petit Traité sur l'Immensité du Monde est plus qu'un livre initiatique, c'est un véritable recueil de philosophie de vie.
(Editions des Equateurs - 2005)
Présentation de l'éditeur : "Pour ralentir la fuite du temps, Sylvain Tesson parcourt le monde à pied, à cheval, à vélo ou en canot. Dans les steppes d'Asie centrale, au Tibet, dans les forêts françaises ou à Paris, il marche, chevauche, mais escalade aussi les monuments à mains nues. Pour mieux embrasser la terre, il passe une nuit au sommet de Notre-Dame de Paris, bivouaque dans un arbre ou sous un pont, recourt aux cabanes. Cet amoureux des reliefs poursuit le merveilleux et l'enchantement. Dans nos sociétés de communication, Sylvain Tesson en appelle à un nouveau nomadisme, à un vagabondage joyeux. Ce Petit traité sur l'immensité du monde est un précis de désobéissance naturaliste, une philosophie de poche buissonnière, un récit romantique contre l'ordre établi".
27 sept. 2010
Film : L'armée des 12 singes
Une histoire qui mélange habilement folie, fin de l'humanité et voyages temporels sur la trame d'un homme marqué par une image d'enfance.
En 2035, l'humanité vit dans des souterrains suite à la propagation d'un virus mortel en 1996. Le seul espoir des survivants est de retrouver la piste du virus dans le passé. Les voyages dans le temps en sont alors à leur début et seuls des prisonniers sont déclarés « volontaires ». James Cole (Bruce Willis), hanté par une image d'enfance dont on comprendra le sens à la fin du film, est envoyé à la recherche de cette fameuse Armée des 12 Singes qui a, semble t-il libéré le virus. Parviendra-t-il à obtenir ces renseignements ?
Je ne vais pas raconter l’histoire pour ceux qui ne l'ont pas vu film; ce serait les priver à la fois d'un bon spectacle et d'une très bonne base de réfections. A préciser cependant qu'il ne faut pas lâcher le fil conducteur sous peine de peine de ne pas pouvoir apprécier à la fois le scénario et le brio avec lequel T. Gilliam nous fait progresser dans son film.
Des aller retour entre passé et présent, le jeu entre vérité et folie (réalité/imaginaire), les similitudes entre images du passé et la réalité (?) dans laquelle est plongé le 'héros'. Il y a beaucoup à dire sur ce film passionnant, mais aussi complètement 'no future' : qu'est ce que la folie, est ce que le monde a un avenir face à une science qui peut la détruire ?.
Bruce Willis, Brad Pitt (exubérant) et la trop rare Madeleine Stowe pour le casting font de ce film une œuvre de tout premier plan.
24 sept. 2010
Film 'Sans Retour'
Ce film de 1981, (30 ans déjà !) que j'ai revu très récemment en DVD, n'a pris aucune ride. Est-ce lié au lieu de l'action (les bayous, intemporels), au scénario (on est pas si éloigné de Délivrance, de Boorman), aux personnages, aux acteurs impeccables, à commencer par Powers Boothe ?.
Walter Hill, le réalisateur réalise un film fort et impressionnant, où les réactions humaines se révèlent, en bon comme en mauvais. Pas de héros, juste sauver sa peau, pour des soldats armés de balles à blanc contre des 'ombres' du bayou armés de chevrotine et de couteaux.
Les images des bayous de Louisiane et de leurs habitants (peut-être trop inquiétants, mais dans la paranoia qui s'est emparée des soldats, cela peut se justifier), ainsi que la musique de Ry Cooder, font de ce « Southern Comfort» un film de genre (le survival) unique et mémorable. La fin du film est un beau moment de cinéma, d'une forte intensité.
Bref un film à avoir dans sa DVDthèque, d'autant plus que l'édition DVD ne date que de 2008, avec une copie correcte.
20 sept. 2010
Ouragan de Laurent Gaudé (roman)
Le personnage symbole de Josephine Linc. Steelson, la «négresse presque centenaire », fidèle, fière et toujours debout, décidera du lieu de sa mort, à son retour chez elle, drapée dans le drapeau US comme le symbole d'une « honte à ce pays qui nous a oublié ».
Un révérend qui se veut main de Dieu, des détenus oubliés, Rose, qui ne vit plus depuis longtemps, son petit garçon, sans oublier les alligators, sont les autres personnages qui, au hasard des rues inondées vont peut-être se croiser.
J'ai aimé l'écriture et le style de ce roman, les mots avec lesquels l'auteur a représenté l'ouragan et ses conséquences tant sur le plan matériel que dans le cœur des hommes. Une écriture faite de longues incantations, de monologues à cinq voix, d'images chocs.
C'est un roman, et pourtant l'actualité y est présente, avec les difficultés et les défaillances du sauvetage, la condition des noirs du sud américain, mais aussi l'espoir, représenté par cette Joséphine Linc. Steelson, dame Liberté des pauvres gens du Sud qui ne se laissera diriger, ni par les hommes, ni par la nature.
Laurent Gaudé a écrit un nouveau beau roman et comme dans les précédents, c'est la tragédie qui rythme le récit.
Les personnages, tous empreints d'une consistance qui dépasse l'évènement se confrontent à leur passé et à leurs choix; ils y gagneront une paix intérieure, qu'ils survivent ou périssent.
8 sept. 2010
BD 'Le scorpion'
Le site (avec une très belle bande annonce 3D)
Les images :
L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford
Curieusement, pour l'atmosphère qui y est décrite, je rapproche ce film du fabuleux'L'homme qui tua Liberty Valance' (J. Ford 1962) où l'on retrouve les thèmes de la légende et la réalité, ainsi que la fin d'une civilisation (L'Ouest).
2 sept. 2010
Dieppe Rétro
Ce week end, (4 et 5 septembre 2010), randonnée de 'vieilles voitures' selon un parcours dans la campagne dieppoise :
A Dieppe, les voitures seront visibles dimanche matin de 8h30 à 10h30 dans la Grande Rue avant le départ pour St Nicolas d'Aliermont.
Cette année, il me faudra bouger; en 2009 les véhicules sont passés devant ma fenêtre !
15 août 2010
Clint Eastwood
9 août 2010
Marillion (s)
Fantastic Place (Marbles 2004)
Easter (Season's End 1989)
Angelina (Marbles 2004)
3 août 2010
1 août 2010
Critiques Marillion
Somewhere else
Anoraknophobia
Less is more
Happiness is the road
31 juil. 2010
Paris vu du Ciel de Yann Arthus-Bertrand
Paris vu du Ciel de Yann Arthus-Bertrand
envoyé par mairiedeparis. - Regardez les dernières vidéos d'actu.
29 juil. 2010
Automobile propre : le site
http://www.automobile-propre.com/
27 juil. 2010
Critique Marillion
Quand à être d'accord, c'est affaire de goût. Pour ma part, je partage tout ce qui est écrit.
Lire
Dieppe Rétro
20 juil. 2010
Marillion ( encore ? )
- The hollow man
- The lap of luxury
- The great escape
Marillion, c'est toujours pour moi de très grands moments d'émotion (même s'il y a beaucoup de choses moins intéressantes sur l'ensemble de leur discographie), émotion certainement due à la voix du chanteur Steve Hogarth, à la fois fragile et rauque) et au talent des musiciens.
Marillion - Brave (extraits)
envoyé par claver85. - Regardez la dernière sélection musicale.
19 juil. 2010
Jerry Goldsmith (suite 2)
Il se passait toujours de sacré trucs dans cette série avec plein de 'gadgets techno' (je me rappelle d'un épisode avec des marionnettes malfaisantes comme dans Magic avec Anthony Hopkins).
Pour les (vieux) nostalgiques :
Voir aussi la page Wikipedia.
Under Fire
Pour les amateurs de BO, à écouter et ré-écouter.
Le film de Roger Spottiswoode est, lui aussi, très intéressant :
3 juil. 2010
Bassin d'Arcachon
28 juin 2010
Fan de ...
Les italiens de Estro reprennent les albums de Genesis jusqu' à 1978, semble t-il. Tout y est, même les costumes époque Gabriel; ils semblent bien s'amuser. Le groupe s'est formé en 1974, dans l'univers du rock progressif de l'époque, avec des reprises de Toto, Level 42, Queen, Pink Floyd et Genesis, bien sûr. Tout cela pour devenir officiellement un groupe de reprises exclusives de Genesis.
Je ne sais pas si on retrouve la magie originale :
24 juin 2010
Marillion (III)
23 juin 2010
Guitariste
Spectral Mornings - live :
Blood On The Rooftops : un de mes morceaux préférés de l'album Genesis 'Wind & Wuthering'
21 juin 2010
Marillion (II) - Marbles
Il n'y a rien de réellement 'révolutionnaire' sur le plan musical, mais un grand professionnalisme et surtout beaucoup de sincérité sur chacun des albums, qu'ils soient bons, très bons voire même 'ratés'.
Pour aujourd'hui, c'est d'un album de tout premier plan dont il est question : Marbles (2004).
Le groupe a auto-produit, auto-financé et auto-promu ce disque qui est, de plus, une extraordinaire réussite musicale. Marbles est un double album, (disponible à l'achat sur le site du groupe, marillion.com). Il n'existe dans le commerce que sous forme d'album simple - à éviter, car faussant l'oeuvre originale.
Le premier titre (Invisible Man), fascinant morceau de 13 minutes évoquant la détresse d'un homme devenu invisible. La basse et les claviers sont là pour nous faire entrer dans cette œuvre, qu'il est facile de rapprocher de The Lamb Lies Down On Broadway, dans un registre plus planant et par là même, peut-être plus proche de Pink Floyd que de Genesis. Mais je m'écarte du sujet...
La plupart des 15 morceaux sont reliés par des intermèdes ('Marbles, 1,2,3,4') assurant un certaine continuité.
Le 4ème morceau, 'Fantastic Place' est très doux et ponctué de très beaux soli de guitare de Steve Rothery. A l'écoute, on est bercé par la mélodie et les arrangements.
Le morceau suivant (The Only Unforgivable Thing), introduit par un orgue très Rock-Progressif et qui fermera ce morceau de 7 minutes, fonctionne en douceur comme un intermède dans l'histoire et, après de nombreuses écoutes, me fait penser à une introduction au dernier morceau ('Neverland').
Après le lien Marbles 2 (voix de Steve Hogarth et basse de Peter Trewavas omniprésente), s'ouvre 'Ocean Cloud', morceau de bravoure de plus d'un quart d'heure, pour moi plus difficile d'accès, faisant une très belle part à la voix, puis la guitare planante et les synthés s'y ajoutent pour former un morceau très complexe.
Suivent des titres plus courts (The Damage, Drilling Holes) qui peuvent être vus comme une synthèse des Beatles, et ce qui devrait être un hit radio si les programmations n'étaient pas qu'une affaire de gros sous (Don't Hurt Yourself). Le titre 12 'Angelina', plus intimiste, est de toute beauté, alors que le final : 'Neverland' constitue le must : une introduction au piano envoutante, une voix, toujours sur le fil, un refrain qui prend aux tripes : que du bonheur!
Ce disque n'est peut-être pas sans défauts, mais possède une très forte personnalité et qui reste en mémoire après les premières écoutes. C'est comme cela que l'on repère les perles rares.
Pour s'en convaincre, il suffit de 'décrocher' 10 mn et .... d'écouter voir :