Après avoir découvert le groupe dans les années 85, je ne l'avais plus suivi régulièrement. Ce retard étant maintenant presque comblé, je mesure toute l'étendue de leur registre.
Il n'y a rien de réellement 'révolutionnaire' sur le plan musical, mais un grand professionnalisme et surtout beaucoup de sincérité sur chacun des albums, qu'ils soient bons, très bons voire même 'ratés'.
Pour aujourd'hui, c'est d'un album de tout premier plan dont il est question : Marbles (2004).
Le groupe a auto-produit, auto-financé et auto-promu ce disque qui est, de plus, une extraordinaire réussite musicale. Marbles est un double album, (disponible à l'achat sur le site du groupe, marillion.com). Il n'existe dans le commerce que sous forme d'album simple - à éviter, car faussant l'oeuvre originale.
Le premier titre (Invisible Man), fascinant morceau de 13 minutes évoquant la détresse d'un homme devenu invisible. La basse et les claviers sont là pour nous faire entrer dans cette œuvre, qu'il est facile de rapprocher de The Lamb Lies Down On Broadway, dans un registre plus planant et par là même, peut-être plus proche de Pink Floyd que de Genesis. Mais je m'écarte du sujet...
La plupart des 15 morceaux sont reliés par des intermèdes ('Marbles, 1,2,3,4') assurant un certaine continuité.
Le 4ème morceau, 'Fantastic Place' est très doux et ponctué de très beaux soli de guitare de Steve Rothery. A l'écoute, on est bercé par la mélodie et les arrangements.
Le morceau suivant (The Only Unforgivable Thing), introduit par un orgue très Rock-Progressif et qui fermera ce morceau de 7 minutes, fonctionne en douceur comme un intermède dans l'histoire et, après de nombreuses écoutes, me fait penser à une introduction au dernier morceau ('Neverland').
Après le lien Marbles 2 (voix de Steve Hogarth et basse de Peter Trewavas omniprésente), s'ouvre 'Ocean Cloud', morceau de bravoure de plus d'un quart d'heure, pour moi plus difficile d'accès, faisant une très belle part à la voix, puis la guitare planante et les synthés s'y ajoutent pour former un morceau très complexe.
Suivent des titres plus courts (The Damage, Drilling Holes) qui peuvent être vus comme une synthèse des Beatles, et ce qui devrait être un hit radio si les programmations n'étaient pas qu'une affaire de gros sous (Don't Hurt Yourself). Le titre 12 'Angelina', plus intimiste, est de toute beauté, alors que le final : 'Neverland' constitue le must : une introduction au piano envoutante, une voix, toujours sur le fil, un refrain qui prend aux tripes : que du bonheur!
Ce disque n'est peut-être pas sans défauts, mais possède une très forte personnalité et qui reste en mémoire après les premières écoutes. C'est comme cela que l'on repère les perles rares.
Pour s'en convaincre, il suffit de 'décrocher' 10 mn et .... d'écouter voir :
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