Ayant apprécié son roman "J'étais derrière toi" en 2006, j'ai suivi avec "Beau-rôle" en 2008, roman cynique sur le métier d'acteur, que j'ai trouvé à la fois plus original et moins réussi.
Cette fois ci, avec "Tu verras", c'est le thème des relations père-fils qui m'a attiré.
D'emblée plongé dans un quotidien ordinaire (le livre commence par : "La chanson s'appelle peut-être Nobody wanna see us together"), j'ai suivi les réflexions parfois crues de ce père face à la disparition de son jeune garçon, la révélation de ses doutes sur l'éducation qu'il lui a donnée - reflet de celle qu'il a reçue -, sa lucidité face à sa personnalité aussi. Derrière cela, en toile de fond, (comme dans les 2 autres romans), il y a ce regard acerbe sur notre monde, ses modes, ses errances et excès.
Mais le plus touchant pour moi est, sans aucun doute, la justesse du regard qu'il porte sur son rôle de père et la lucidité dont il fait preuve sur sa propre personne.
C'est l'absence qui lui fait entrevoir l'importance de son fils, s'apercevant qu'il ne l'a pas suffisamment aimé jusque là, que leur relation même si elle était forte, n'était peut-être que superficielle.
Au final, il ne s'agit pas d'un roman exceptionnel, mais suffisamment court pour ne pas être ennuyeux, au style incisif dans lequel j'ai trouvé un certain nombre de remarques qui m'ont rapproché du personnage.
Morceau choisi : " Au lieu de tout cela, donc, à toujours chercher à faire plaisir à tout le monde, j'ai fini au bout du compte, par ne donner satisfaction à personne. Puisqu'on sait bien que, exactement comme une femme à son homme, tout ce qu'un enfant demande à son père pour se préparer à son tour à regarder la vie bien en face, c'est d'assumer ses choix."
Pour terminer, l'auteur s'explique :
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